Chambre Antichambre
Collettivo UP
Valentin 61, Lausanne
08.12.18 - 15.01.19

Chambre Antichambre est une exposition du Collettivo UP, sur invitation de Marie-Christine Gailloud-Matthieu. Collettivo UP aujourd’hui c’est nous quatre, des fois c’était nous cinq, ou nous quatre mais pas de la même manière.

Collettivo UP aime s’immiscer dans des lieux, s’en emparer, se raconter des histoires et en raconter. Collettivo UP est une entité parmi des entités composées de plusieurs personnalités qui en ont elles-mêmes plusieurs.

Quand elle voit le jour, Collettivo UP est déjà active depuis plus de trente ans. Elle est née en 2015 auTessin, de sa propre archive fictive, sur des années de production, d’expositions, de carrière. Avec l’envie de construire de nouvelles fictions, d’imaginer des possibles, de se raconter des histoires. L’envie de réfléchir à ce que ça provoque de rassembler des objets et des motifs en un seul lieu, à ce que veut dire archiver, collectionner et exposer. L’envie enfin de s’intéresser aux lieux qui l’accueillent, de ce qu’ils racontent eux aussi, et de comment il est possible de s’y projeter.

Chambre Antichambre est une histoire de lieux. Un lieu où tout tend à se neutraliser pour l’accueil et la prise en charge, avec une touche de décoration et quelques magazines. Et un second lieu, où tout tend au contraire à s’ancrer dans une certaine forme d’identité et de singularité. Un espace d’art face à un espace rempli d’art, deux lieux d’exposition opposés. Un déploiement en miroir – au rez avec jardin, au premier avec vue. Et entre les deux, des publics qui se croisent sans jamais se rencontrer vraiment.

Chambre Antichambre est aussi une histoire d’exposition. L’exposition publique privée, l’exposition privée publique. L’exposition qui produit des discours, l’exposition qui fait résonner les objets, l’exposition qui décore. Le quotidien d’un cabinet, celui d’un appartement, le trajet de quelques marches d’escaliers pour comprendre où partent les objets, d’où ils arrivent. Et la volonté enfin d’en démultiplier les formes, de rendre l’exposition reproductible et mobile, de la mettre en circulation.